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Parfum en soi

De tourbillon d’épices en cascades de fleurs,
Ce bouquet si singulier vient de se frayer
Un chemin vierge, sauvage, inopiné
De mes narines jusqu’à l’orée de mon cœur.


Mais comment se fait-il qu’une petite bouteille
Me fasse voir cent monts et mille merveilles?
Ma tête l’ignore mais mon nez le sait bien,
Qu’avant d’être monde, le monde fut jardin.


Qu’ils soient suspendus, d’hiver ou de Giverny,
Qu’importe, tant que l’orgue et son nez s’ingénient
À capter leurs arômes en une seule infusion.


Et imprimer ce sillage de bagatelle
Qui donne à ma démarche une allure éternelle.
Rien de grand en ce monde ne s’est fait sans flacon.

Copyright © 2012, Julie Frontenac. Tous droits réservés

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