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En live

Elles étaient sur le podium depuis pas mal de temps. Moi, j’étais en coulisse, je ne voyais pas bien mais les autres, dans la salle, ils allaient être bien placés pour se régaler. Tous ces gugusse n’attendait que çà. Ils piaffaient d’impatience - et ce n’était pas un bec qu’ils avaient je peux vous le dire, je les ai bien observés. Ouais, plutôt du genre montre-moi d’abord, plein écran s’il te plait, du plus simple appareil et du plus bandant.


Quand la première s’est faite activée, il n’a pas fallu longtemps pour qu’il y mette tous les doigts. Il faut dire que son profil avait bien été initialisé. Des belles qui démarrent au quart de tour comme cela, c’est normal qu’on en retrouve sur scène mais celle-ci, putain, elle nous a affiché toutes ses couleurs en moins de deux. Chapeau la performance.


Mais le show, le super chaud, n’était pas fini que l’autre bite est arrivé sur scène pour plugger la seconde. Pourtant on l’avait répété la chorégraphie. 6 minutes top chrono, ce n’est pas de trop. Cela avait été bien huilé le matin. A croire qu’il ne tenait plus et qu’il voulait montrer ce qu’il été capable.


Du coup, il est resté raide comme un bâton jusqu’à ce que le premier finisse. Ah, chouette la déco ! Après les applaudissements  - mesurés certes car ces voyeurs en gardaient sur le coude – le petit chétif, excité comme une puce, nous a fait l’histoire du double cœur : je suis en toi, tu es en moi,  j’introduis mes premiers mots et tu me donnes ce qu’il y a de mieux. Pas besoin de glisser, pas besoin de te coller, ni de te draguer, tu me l’offre direct.
Quand la troisième scénette a commencé – cette fois-là c’était à trois – je me suis demandé si le cowboy n’allait pas se payer le CFO et laisser la troisième en plan. Non, fuck over ! Même vitalité pour en faire un max en moins de 6 : ratisser large et en fourrer le plus possible, dans des configurations toujours nouvelles, engranger un max de valeurs, tirer un max de barres, en faire voir de toutes les couleurs pour en mettre plein la vue. Et plus surtout, il faut que cela bouge, que cela soit interactif avec quelques gros plans.


Mais au fond, on le sait tous bien. Tous ceux qui sont là, assis dans leurs fauteuils rouge-sexe, vous croyez qu’ils bougent ? Vous croyez qu’ils participent ces frustrés ? Non, ils vivent par procuration ou attendent qu’on vienne les chercher pour participer. En fait ils n’attendent que çà!


Vous imaginez une salle entière, vibrant à l’unisson, avec chacun la sienne ? Quel pied ? Cà, ce serait nouveau. Imaginez  tous pointant dans la même direction pour décider ce que vous allons tous faire.
Tiens, D’ailleurs, ça me donne une idée pour le demojam de l’an prochain.

Jean-Christophe Cros - 22 mars 2012. À Julie.

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